- mer. oct. 10, 2018 10:47 pm
#304026
Bonsoir,
Il y a 23 ans j'ai été traitée pour une scoliose double majeure à Lyon. J'avais 13 ans.
J'ai eu un plâtre pendant un mois puis un corset à porter la nuit pendant 4 ans.
La pose du plâtre a été très traumatisante : faite en ambulatoire, dans une ambiance délétère, avec retour à domicile, à 200 km de Lyon dans la journée : j'ai eu des douleurs atroces sur le trajet du retour, puis pendant plusieurs jours : comme une contracture musculaire non-stop sur la totalité du tronc. Les souvenirs que j'en garde sont toujours très vifs. Un ami de mes parents, médecin généraliste, leur avait dit à l'époque que la situation nécessitait de la morphine. Je n'avais que du paracétamol.
La suite du traitement (corsets) a été effectuée dans un autre centre Lyonnais, où on a appris à l'époque que la pose d'un plâtre comme j'ai eu se faisait dans le cadre d'une hospitalisation de plusieurs jours, avec notamment un accompagnement psychologique et des antalgiques adaptés. Je n'ai rien eu de tout ça, et je réalise seulement maintenant, 23 ans après (!) que ça a laissé plus de traces psychologiques que je ne le pensais
Écrire ici ce soir est une démarche difficile, je n'ai jamais vraiment réussi jusque là à digérer cette expérience et j'en parle très peu. Aujourd'hui, pour avancer j'ai besoin d'un regard extérieur sur mon vécu, pour déterminer ce qui était normal et ce qui n'était pas. Et surtout, le médecin qui m'a plâtrée a pignon sur rue (sur internet notamment), suis-je la seule à en avoir gardé un souvenir aussi traumatisant ?
Quelles sont vos expériences de plâtrage, à Lyon notamment, récentes ou datant des années 90 comme moi ?
Merci et m'avoir lue.
Laetitia
Il y a 23 ans j'ai été traitée pour une scoliose double majeure à Lyon. J'avais 13 ans.
J'ai eu un plâtre pendant un mois puis un corset à porter la nuit pendant 4 ans.
La pose du plâtre a été très traumatisante : faite en ambulatoire, dans une ambiance délétère, avec retour à domicile, à 200 km de Lyon dans la journée : j'ai eu des douleurs atroces sur le trajet du retour, puis pendant plusieurs jours : comme une contracture musculaire non-stop sur la totalité du tronc. Les souvenirs que j'en garde sont toujours très vifs. Un ami de mes parents, médecin généraliste, leur avait dit à l'époque que la situation nécessitait de la morphine. Je n'avais que du paracétamol.
La suite du traitement (corsets) a été effectuée dans un autre centre Lyonnais, où on a appris à l'époque que la pose d'un plâtre comme j'ai eu se faisait dans le cadre d'une hospitalisation de plusieurs jours, avec notamment un accompagnement psychologique et des antalgiques adaptés. Je n'ai rien eu de tout ça, et je réalise seulement maintenant, 23 ans après (!) que ça a laissé plus de traces psychologiques que je ne le pensais
Écrire ici ce soir est une démarche difficile, je n'ai jamais vraiment réussi jusque là à digérer cette expérience et j'en parle très peu. Aujourd'hui, pour avancer j'ai besoin d'un regard extérieur sur mon vécu, pour déterminer ce qui était normal et ce qui n'était pas. Et surtout, le médecin qui m'a plâtrée a pignon sur rue (sur internet notamment), suis-je la seule à en avoir gardé un souvenir aussi traumatisant ?
Quelles sont vos expériences de plâtrage, à Lyon notamment, récentes ou datant des années 90 comme moi ?
Merci et m'avoir lue.
Laetitia