- dim. janv. 08, 2012 5:52 pm
#224158
Bonjour Vivi,
"Etre malade" est un long cheminement, déjà pour les grands, alors il est encore plus difficile de concevoir cette situation et de l'appréhender lorsque l'on est un enfant. Avoir une "différence", cela donne de la maturité, une force en plus malgré tout sans que l'on s'en rende compte. Mais c'est aussi, ne l'oublions jamais, une lourde charge à porter pour certains jours. Comment ne pas l'oublier ?
Il y a bien les efforts que l'on fait, l'amour que les parents donnent. Il y a aussi certainement mille choses que chacun a appris au fil des jours, cette unité et cette solidarité que l'on a découvert encore plus que l'on ne l'aurait fait autrement. Mais là aussi, tout à côté, il y a parfois les mauvais qui disent du mal et en font beaucoup sans s'en rendre compte, les mots que l'on entend avec une oreille d'enfant et qui nous ramènent à nos maux de chaque jour que l'on tente pourtant d'habiller de joie, d'affection ou de sourires pour les rendre plus doux, plus discrets à la vue de nos coeurs.
L'essentiel est de tout faire pour y arriver plus tard. De savoir que certains jours seront pleins de joie et de soleil, que d'autres seront brumeux avec le coeur chavirant à cause de la peine et que certains matins seront glaciaux. D'accepter tout cela et de se dire que l'on ne lâchera pas. Que les moments durs, nous arriverons à les effacer d'un revers de la main, essuyant avec douceur les larmes et que les bons moments seront nos récompenses de parents attentionnés et proches des nôtres. En grandissant, bien souvent, nos enfants découvrent d'autres choses, d'autres sensations. Le plus dur est parfois d'expliquer, d'apprivoiser comme nous avons toujours su le faire puis de repartir à nouveau encore plus forts qu'hier.
Bonne année à Eléonore, à toi et tous ceux qui savent vous entourer et prendre un peu de leur temps pour partager avec vous,
Franck