- mar. oct. 18, 2016 3:44 pm
#290843
Bonjour Claire,
à mon tour de prendre quelques minutes pour te répondre, avec un peu de retard moi aussi ;)
Mon terme est prévu le 24 octobre... j'espérai que la pleine lune de dimanche dernier fasse venir notre petit bout, mais finalement non :(
Il prend son temps, les journées nous paraissent longues, on est tellement impatient, sans parler de l'entourage... les futurs grands parents en tête ;)
De mon côté la visite avec l'anesthésiste a été plus radicale: la péridurale ne sera pas possible. Comme ça au moins les choses sont claires (même si je m'en doutais fortement).
Alors, pour se qui est de l'explication du pourquoi du comment, la première des raisons est que mes tiges descendent trop bas, donc compliqué de se faire un chemin au milieu de tout ce matériel.
Ensuite, elle m'a expliqué que lors de l'opération qu'on à subit, il y a eut un "remaniement des chairs", et de ce fait, ils n'ont plus leurs repères anatomique habituelle pour insérer l'aiguille. En gros, lorsqu'ils plantent l'aiguille, ils ressentent une pression, puis un "vide", et c'est là qu'ils injectent le produit. Dans mon cas, ils ne ressentiraient pas ce "vide", et seraient obligé d'y aller à l'aveuglette, et donc de devoir très certainement piquer, et repiquer plusieurs fois avant de pouvoir injecter le produit au bon endroit. Avec le risque de formation d'un hématome... humm... très rassurant. Cerise sur le gateaux, même s'ils y parvenaient, les chances que la péridurale soit efficace sont assez minime, car du coup on ne sait pas trop ou le produit arriverait à diffuser, et donc quelle zone serait anesthésié.
Bref, d'après l'anesthésiste que j'ai vu, lorsqu'on regarde le facteur bénéfice/risque, il vaudrait mieux pour moi que je m'en passe, et faire une bonne prépa à l'accouchement. De plus, une péridurale pour un accouchement n'est pas indispensable. C'est juste un confort.
C'est vrai que lorsqu'on regarde le taux de péridurale en France, il est aux environs de 90%, alors qu'il y a 30 ans, on ne la pratiquait quasiment pas. C'est apparemment une question culturelle. En France, Italie, Espagne, il y a beaucoup de péridurale, alors qu'en Europe du Nord, ce taux est beaucoup plus faible, et on va même te regarder de travers si à peine arrivé à la maternité, tu demande la péridurale. Par contre, autre extrême, il parait qu'au Brésil, le taux d'accouchement par césarienne avoisine les 90%.... les femmes là bas refusent d'accoucher par voie basse...
Heureusement qu'avant ma visite avec l'anesthésiste j'avais commencé mes cours de prépa à l'accouchement, très axé accouchement physiologique.
Et j'avoue, que de toute façon, même avant ce rendez vous, la péridurale ne me tentait plus vraiment. Pour tout te dire, je suis presque contente de ne pas y avoir droit.
Qu'est ce que j'ai appris pendant ces cours de préparation à l'accouchement?
La première des choses, dans ce monde ultra médicalisé, on a tendance à l'oublié, mais un accouchement est quelque chose de tout à fait naturel. Imaginons le pire, seule, perdue au milieu du désert, dans 90% des cas, une femme pourrait mettre au monde son enfant seule (les 10% restant sont malheureusement le pourcentage d'accouchements qui se passent mal, où l'intervention médicale est nécessaire).
Car oui ce n'est pas la sage femme qui va mettre au monde nos bébés, mais bien nous même.
Il faut savoir que dés que les premières contractions commencent, notre cerveau primitif entre en action. Dans ce petit cerveau sont stocké 250 000 années d'évolution de notre espèce, regroupant nos instincts de base, dont le petit guide "Comment mettre au monde son bébé" ;)
Le processus est assez simple, les contractions entrainent une douleur, en réponse de cette douleur, grace à la réaction du cerveau primitif qui comprend de suite se qui se passe, notre organisme va sécréter des endorphines, suffisamment puissantes pour rendre cette douleur supportable.
Magnifique à quelle point la nature est bien faite!?
Mais comme il y a toujours un MAIS, le MAIS vient de notre deuxième partie du cerveau (je sais plus le nom), qui elle gère nos émotions... et c'est là que le bât blesse.
Parce que chez nous, contrairement à n'importe quel autre mammifère, on sait se que c'est qu'un accouchement (même si on a encore jamais accouché). Les petites phrases du genre: "Ah mais c'est horrible, même la pire douleur que tu peux imaginer, c'est rien à comparer", "Quoi, tu va accoucher sans péridurale??!! Houla, mais comment tu va faire??, moi je pourrai jamais"... bref, on est conditionné sur l'idée qu'un accouchement, c'est pas une partie de plaisir :/
Donc en réaction à tout ce stress, et ces angoisses qui surgissent lors du travail, sur la peur de la douleur, ce petit cerveau va envoyer de l'adrénaline à gogo dans l'organisme.
Le problème, est que cette adrénaline va entrer en compétition avec les endorphines. Un peu comme des vases communiquant. Plus on va sécréter d'adrénaline, et moins notre organisme sécrétera d'endorphines. Pour résumer, plus tu aura peur et tu sera stressé, et plus la douleur te paraitra insupportable. Au contraire, plus tu sera zen et détendu, et moins tu aura mal.
Donc pour ne pas avoir peur, on a eut droit à toute une explication sur le pourquoi du comment de ces douleurs, leurs origines, leurs rôles, leurs utilités. Bref tout se qu'il faut pour les accepter, et se dire que finalement cela fait partie intégrante d'un accouchement normale, et que de plus les supprimer peut engendrer tout un tas de gestes médicaux qui n'auraient pas eut lieu sans péridurale. Comme par exemple l'injection d'ocytocine pour relancer les contractions, les pinces pour aller chercher le bébé qui ne descends pas à cause de la faiblesse des contractions, ou de la mère qui est tellement anesthésié qu'elle n'arrive plus à pousser, dans le pire des cas une césarienne parce que le bébé est en souffrance. Parce que oui, chose que je ne savais pas, lorsque le travail se passe bien, le bébé dort, et ne se réveil qu'au dernier moment, juste avant l'expulsion. Et pourquoi il dort? Grace à la sécrétion d'endorphine... sécrété grace à la douleur des contractions...donc si tu est sous péridurale...plus de douleurs...plus d'endorphine...et le bébé peut se réveiller, et entrer dans un état de stress maximum, car pour lui aussi ce n'est pas une partie de plaisir l'accouchement.
Ensuite on a apprit pas mal de petits exercices, à faire avec le papa. Une chose est sur le Jour J, le futur papa ne sera transformé en plante verte dans un coin de la pièce. Les futurs papa étaient fortement invités à participer aux cours de prépa (2 séances de 2 heures était très recommandé pour eux). La sage femme s'adressait souvent à eux pour leur expliquer quoi faire dans telle ou telle situation. Mon chéri sait maintenant quoi faire pour m'aider, et trouve ça génial, car s'était vraiment un stress énorme pour lui, à l'idée de me voir souffrir, sans savoir quoi faire pour m'aider.
Donc en résumé, les exercices, c'est surtout des étirements, des mouvements (il faut bouger pour que le travail avance. Sous péri, allonger sur le dos... le travail sera d'autant plus long), mais aussi la stimulation de points d'acupression, et puis se qu'on pourrait appeler du chant prénatal. En gros faire des sons graves (ohh ahh), qui provoque des vibrations importante dans l'organime (contrairement aux sons aigues), et ces vibrations entrainent un état de relaxation et de détente.
Bien sur tout ces petits exercices sont valables pour un accouchement qui se déroule bien. Maintenant si les contractions s'éternisent, qu'elles ne sont pas suffisamment efficaces, et que l'on s'épuise, c'est à se moment que devrait intervenir la péridurale (selon la sage femme de la prépa). Dans mon cas, se sera la césarienne, sous anesthésie générale... chose que j'appréhende, car je "raterai" la naissance de mon bébé. Mais il faut se préparer aussi à cette éventualité, car cela peut aussi arrivé malheureusement.
Bref, de notre côté, on est plus que prêt, gonflé à bloc, plus qu'à attendre le jour J, quand notre petit bonhomme sera motivé à pointé le bout de son nez :)
Je ne manquerais pas de revenir te raconter comment tout ça s'est passé finalement.
Et si tu n'est pas satisfaite de ta prépa, je peux te donner l'adresse de ma sage femme. Pour se qui est des horaires, c'est surtout en fin de journée, il y a même la possibilité de faire des cours individuel si les horaires ne vous conviennent vraiment pas ;)
A bientôt, et bonne fin de grossesse :)
P.S: Pour mon dos, niveau douleur, rien à signaler non plus. Par contre j'ai pris un peu plus que toi, j'en suis à 10kg ;)
Juste quelques douleurs au niveau du bassin, comme toutes les femmes enceintes.