- mar. juil. 17, 2012 8:48 pm
#237696
Bonjour à tous,
Voilà je me lance enfin. J'ai des problèmes de dos depuis quelques années malheureusement. Mais je ne suis pas dans le même cas que vous, ce n'est pas ma modeste scoliose (7°) qui pose problème, ce sont plutôt ma cyphose dorsale et la lordose lombaire qui la compense sans oublier la lordose cervicale. Elles tournent autour des 70° à présent. On m'a toujours dit de faire de la kiné mais je ne crois pas à ses bienfaits. Trop de kinés m'ont déçue vers l'âge de treize ans. J'en ai maintenant seize et demi et cela fait quatre années que je dispose de dispense de sport.
Le premier, je l'ai, dès le départ, considéré comme un tortionnaire. J'avais l'impression que ces séances-là étaient une punition non-méritée. J'ai tenu quelques mois puis arrêté. Je n'avais pas beaucoup de problèmes à cette époque-là il me semble. Le second, c'est le pire. On était cinq six patients dans une salle que l'on pourrait comparer à une salle de sport. J'étais souvent la seule enfant, celle qu'on laissait dans son coin, celle qui devait bêtement exécuter ses exercices. Il ne parlait jamais avec moi, je paraissais indésirable parmi ces adultes. Quand il y avait d'autres enfants, ils avaient leurs parents. Quand ma mère ou ma sœur m'accompagnaient, elles devaient attendre dans la salle d'attente. Je n'ai jamais compris pourquoi. Les séances étaient interminables, je pouvais rester une heure comme dix minutes. Elles avaient lieu quatre fois par semaine, comme si j'avais le temps de venir tous les jours. Ce qui m'a fait définitivement arrêté, c'est quand il m'a laissé quarante cinq minutes sur un ballon, sur le dos. J'avais envie de vomir mais il s'en moquait. Si je vomissais, j'allais devoir ramasser. Il ne m'a plus jamais revu. Après un an d'arrêt, j'ai du reprendre vu mes courbures. J'avais la kiné qu'on peut qualifier de merveilleuse. J'ai du arrêter, elle a eu des problème de santé. Cela s'est très très mal passé avec sa remplaçante. Ma kiné actuelle est tout aussi géniale et me supporte malgré mes «crises». Je peux refuser tout à coup de travailler mais elle ne m'en veut pas. Elle comprend mon ras de bol, mon envie de tout plaquer. Une des seules kinés que j'ai apprécié.
En avril, suite à des douleurs que je vous expliquerai dessous, mon médecin m'envoie voir un chirurgien orthopédique. Mais aucun ne veut me recevoir sous le motif que si ce n'est pas une opération, je dois m'orienter vers un médecin physique et de réadaptation. Nous obtenons un rendez-vous rapidement. Suite à cet entretien où le médecin s'est montré très à l'écoute, j'en ressors avec un diagnostic : maladie de Scheuerman. Il met en avant le travail postural, les étirements et toutes les choses que je déteste. Je l'ai revu en début de mois et le discours a totalement changé. Il m'a clairement dit que j'avais rêvé de cette maladie de Scheuermann, qu'il n'en avait pas parlé. En effet, depuis quelques semaines, mon dos refuse de craquer. C'est la fin d'un soulagement. Je demande au kiné de me craquer le dos. Résultat : refus dû à Scheuerman. J'ai demandé à ce médecin quand est-ce que les douleurs allaient s'arrêter et si j'allais retrouver un dos «droit». Il me dit qu'on n'est pas à Lourdes, on ne fait pas de miracles. Sympa n'est-ce pas ? J'oublie également le commentaire vis-à-vis de ma «raideur» phénoménale. Je serai raide comme une personne de quatre-vingt ans. J'en ris pour ne pas en pleurer. Tout s'est effondré. Je suis sortie plus qu'abattue de ce rendez-vous. Mais le meilleur, c'est le compte-rendu de ce rdv. Il dit que j'ai peut-être Scheuerman. Il faudrait savoir ! Oui ou non mais pas les deux ! Il dit que sur les clichés, on ne voit rien. Mais faudrait-il nous avoir demandé le cliché au lieu de se baser sur le résultat écrit par le radiologue qui - avouons - peut parfois se tromper. J'ai revu aujourd'hui mon généraliste pour lui demander ce qu'on allait faire pour mon dos. Elle m'a dit qu'on en avait déjà parler, c'était la kiné, la piscine et le sport. Kiné, j'en fait déjà trois fois par semaine. Piscine, hors de question. Sport, c'est sûr que quand je cours, c'est le pied ! Je me sens maintenant seule face à mes problèmes de dos. Je dois dorénavant me battre seule. J'ai oublié de vous parler que le médecin physique m'a prescrite de la balnéo que je ne compte pas faire pour les mêmes raisons que la piscine.
Voilà maintenant trois ans que je n'ose plus mettre des t-shirts, mon dos est horrible, difforme. Comme dirait Rosy - que je remercie vivement pour cette discussion sur le chat, ce n'est pas une vie d'être en sweat. Quand je vois toutes ces filles en débardeur en été, le psychologique reprend un coup. J'aimerais être comme elles, avoir un beau dos, aller à la piscine. Mais ce n'est pas pour moi. Les médecins ne comprennent pas mon refus d'aller à la piscine, cette honte d'avoir un dos bossu. Je n'ai pas envie de m'exposer ainsi au monde. Personne ne comprend les insultes que je peux recevoir parfois. Par exemple, j'ai refusé de donner des frites à un collégien - réservées aux lycéens - je me suis fait insulter de Quasimodo. Est-ce normal ? N'oublions pas les tortues, les «Oh regarde son dos monstrueux». Au début, on répond mais à la longue, cela devient lassant. J'ai beau tout faire pour rester droite mais je ne peux pas le faire tout le temps. Sinon, je dois affronter ses douleurs.
Les douleurs, parlons-en ! Cela fait depuis novembre qu'elles se font omniprésentes. J'ai mal... J'ai mal. On me dit de prendre un d...(Espace Modéré)***** - je sais qu'on ne peut pas citer de médicaments comme ça - et cela va passer. Belle utopie, je trouve. Je dois, comme dirait mon généraliste, affronter ses douleurs. J'ai seize ans et j'ai mal. Je comprends l'intérêt de faire ces exercices mais c'est l'après... Douleurs importantes qui ne passent pas. Je ne dors plus depuis quelques mois ou je dors deux trois heures par nuit. Je sais que cela ne peut plus durer mais personne du monde médical s'inquiète. J'ai des problèmes au lycée, je m'endors en cours ! Je n'en peux plus, mon corps est fatigué donc je me laisse emporter par la douceur de la somnolence. Je suis beaucoup absente mais j'ai la chance d'avoir de grandes capacités qui me permettent de rester à dix-sept de moyenne et donc être la première de classe. Certains professeurs me «poignardent» à cause de mes «siestes» et de mes absences. J'ai eu la chance d'être défendue par deux professeurs que j'ai mis au courant. Je n'avais pas fait un devoir, j'étais out. J'ai dû tout raconter pour éviter le zéro. Je pense que cela a sauvé mon bulletin. J'ai aussi un problème avec l'infirmière qui refuse d'appeler ma mère. Elle me dit qu'elle ne peut rien y faire. A croire que c'est interdit d'avoir mal au dos et que je simule. J'ai besoin de cela. Mais le plus beau, c'est la réaction de ma prof de SES. Une fille de ma classe va la voir pour signer le billet d'infirmerie car elle avait soi-disant mal au dents. Elle signe. J'y vais après et là, j'ai le droit à une jolie réflexion. «Je ne pense pas que cela justifie d'aller à l'infirmerie». Mais qui est-elle pour juger ?!! Pour qui se prend-elle ? J'ai laissé passer, je ne pouvais rien y faire.
Ce qui m'inquiète aussi, c'est l'incertitude d'avoir une dispense de sport l'année prochaine. C'est assez embêtant de ne pas avoir de moyenne de sport qui permet à beaucoup de se rattraper alors imaginez si je dois courir. Je n'arrive plus à courir, la douleur me prend et s'intensifie jusqu'au moment où j'arrête de courir. Elle me donne des avertissements, elle m'interdit de vivre. Je ne tiens pas cinq minutes alors comment tenir deux heures. C'est la question que je me pose. Ma mère me dit d'en parler au prof si dispense, il n'y a pas mais connaissant ce professeur, je pourrais toujours espérer ne serait-ce que de la compréhension. Je vais devoir accepter d'avoir une moyenne qui tourne aux environs de trois. Quatre si j'ai de la chance aux évaluations.
Désolée pour ce long charabia - j'ai du oublier des trucs à raconter. Merci pour votre lecture et si vous connaissez quel médecin je dois aller voir. En fait, je voudrais le nom de la spécialité, je me chargerais d'en trouver un. J'habite Lille.
Comme le stipule le réglement, il n'est pas autorisé de citer de noms de médicaments. Merci de ta compréhension, l'équipe des Modérateurs.
Voilà je me lance enfin. J'ai des problèmes de dos depuis quelques années malheureusement. Mais je ne suis pas dans le même cas que vous, ce n'est pas ma modeste scoliose (7°) qui pose problème, ce sont plutôt ma cyphose dorsale et la lordose lombaire qui la compense sans oublier la lordose cervicale. Elles tournent autour des 70° à présent. On m'a toujours dit de faire de la kiné mais je ne crois pas à ses bienfaits. Trop de kinés m'ont déçue vers l'âge de treize ans. J'en ai maintenant seize et demi et cela fait quatre années que je dispose de dispense de sport.
Le premier, je l'ai, dès le départ, considéré comme un tortionnaire. J'avais l'impression que ces séances-là étaient une punition non-méritée. J'ai tenu quelques mois puis arrêté. Je n'avais pas beaucoup de problèmes à cette époque-là il me semble. Le second, c'est le pire. On était cinq six patients dans une salle que l'on pourrait comparer à une salle de sport. J'étais souvent la seule enfant, celle qu'on laissait dans son coin, celle qui devait bêtement exécuter ses exercices. Il ne parlait jamais avec moi, je paraissais indésirable parmi ces adultes. Quand il y avait d'autres enfants, ils avaient leurs parents. Quand ma mère ou ma sœur m'accompagnaient, elles devaient attendre dans la salle d'attente. Je n'ai jamais compris pourquoi. Les séances étaient interminables, je pouvais rester une heure comme dix minutes. Elles avaient lieu quatre fois par semaine, comme si j'avais le temps de venir tous les jours. Ce qui m'a fait définitivement arrêté, c'est quand il m'a laissé quarante cinq minutes sur un ballon, sur le dos. J'avais envie de vomir mais il s'en moquait. Si je vomissais, j'allais devoir ramasser. Il ne m'a plus jamais revu. Après un an d'arrêt, j'ai du reprendre vu mes courbures. J'avais la kiné qu'on peut qualifier de merveilleuse. J'ai du arrêter, elle a eu des problème de santé. Cela s'est très très mal passé avec sa remplaçante. Ma kiné actuelle est tout aussi géniale et me supporte malgré mes «crises». Je peux refuser tout à coup de travailler mais elle ne m'en veut pas. Elle comprend mon ras de bol, mon envie de tout plaquer. Une des seules kinés que j'ai apprécié.
En avril, suite à des douleurs que je vous expliquerai dessous, mon médecin m'envoie voir un chirurgien orthopédique. Mais aucun ne veut me recevoir sous le motif que si ce n'est pas une opération, je dois m'orienter vers un médecin physique et de réadaptation. Nous obtenons un rendez-vous rapidement. Suite à cet entretien où le médecin s'est montré très à l'écoute, j'en ressors avec un diagnostic : maladie de Scheuerman. Il met en avant le travail postural, les étirements et toutes les choses que je déteste. Je l'ai revu en début de mois et le discours a totalement changé. Il m'a clairement dit que j'avais rêvé de cette maladie de Scheuermann, qu'il n'en avait pas parlé. En effet, depuis quelques semaines, mon dos refuse de craquer. C'est la fin d'un soulagement. Je demande au kiné de me craquer le dos. Résultat : refus dû à Scheuerman. J'ai demandé à ce médecin quand est-ce que les douleurs allaient s'arrêter et si j'allais retrouver un dos «droit». Il me dit qu'on n'est pas à Lourdes, on ne fait pas de miracles. Sympa n'est-ce pas ? J'oublie également le commentaire vis-à-vis de ma «raideur» phénoménale. Je serai raide comme une personne de quatre-vingt ans. J'en ris pour ne pas en pleurer. Tout s'est effondré. Je suis sortie plus qu'abattue de ce rendez-vous. Mais le meilleur, c'est le compte-rendu de ce rdv. Il dit que j'ai peut-être Scheuerman. Il faudrait savoir ! Oui ou non mais pas les deux ! Il dit que sur les clichés, on ne voit rien. Mais faudrait-il nous avoir demandé le cliché au lieu de se baser sur le résultat écrit par le radiologue qui - avouons - peut parfois se tromper. J'ai revu aujourd'hui mon généraliste pour lui demander ce qu'on allait faire pour mon dos. Elle m'a dit qu'on en avait déjà parler, c'était la kiné, la piscine et le sport. Kiné, j'en fait déjà trois fois par semaine. Piscine, hors de question. Sport, c'est sûr que quand je cours, c'est le pied ! Je me sens maintenant seule face à mes problèmes de dos. Je dois dorénavant me battre seule. J'ai oublié de vous parler que le médecin physique m'a prescrite de la balnéo que je ne compte pas faire pour les mêmes raisons que la piscine.
Voilà maintenant trois ans que je n'ose plus mettre des t-shirts, mon dos est horrible, difforme. Comme dirait Rosy - que je remercie vivement pour cette discussion sur le chat, ce n'est pas une vie d'être en sweat. Quand je vois toutes ces filles en débardeur en été, le psychologique reprend un coup. J'aimerais être comme elles, avoir un beau dos, aller à la piscine. Mais ce n'est pas pour moi. Les médecins ne comprennent pas mon refus d'aller à la piscine, cette honte d'avoir un dos bossu. Je n'ai pas envie de m'exposer ainsi au monde. Personne ne comprend les insultes que je peux recevoir parfois. Par exemple, j'ai refusé de donner des frites à un collégien - réservées aux lycéens - je me suis fait insulter de Quasimodo. Est-ce normal ? N'oublions pas les tortues, les «Oh regarde son dos monstrueux». Au début, on répond mais à la longue, cela devient lassant. J'ai beau tout faire pour rester droite mais je ne peux pas le faire tout le temps. Sinon, je dois affronter ses douleurs.
Les douleurs, parlons-en ! Cela fait depuis novembre qu'elles se font omniprésentes. J'ai mal... J'ai mal. On me dit de prendre un d...(Espace Modéré)***** - je sais qu'on ne peut pas citer de médicaments comme ça - et cela va passer. Belle utopie, je trouve. Je dois, comme dirait mon généraliste, affronter ses douleurs. J'ai seize ans et j'ai mal. Je comprends l'intérêt de faire ces exercices mais c'est l'après... Douleurs importantes qui ne passent pas. Je ne dors plus depuis quelques mois ou je dors deux trois heures par nuit. Je sais que cela ne peut plus durer mais personne du monde médical s'inquiète. J'ai des problèmes au lycée, je m'endors en cours ! Je n'en peux plus, mon corps est fatigué donc je me laisse emporter par la douceur de la somnolence. Je suis beaucoup absente mais j'ai la chance d'avoir de grandes capacités qui me permettent de rester à dix-sept de moyenne et donc être la première de classe. Certains professeurs me «poignardent» à cause de mes «siestes» et de mes absences. J'ai eu la chance d'être défendue par deux professeurs que j'ai mis au courant. Je n'avais pas fait un devoir, j'étais out. J'ai dû tout raconter pour éviter le zéro. Je pense que cela a sauvé mon bulletin. J'ai aussi un problème avec l'infirmière qui refuse d'appeler ma mère. Elle me dit qu'elle ne peut rien y faire. A croire que c'est interdit d'avoir mal au dos et que je simule. J'ai besoin de cela. Mais le plus beau, c'est la réaction de ma prof de SES. Une fille de ma classe va la voir pour signer le billet d'infirmerie car elle avait soi-disant mal au dents. Elle signe. J'y vais après et là, j'ai le droit à une jolie réflexion. «Je ne pense pas que cela justifie d'aller à l'infirmerie». Mais qui est-elle pour juger ?!! Pour qui se prend-elle ? J'ai laissé passer, je ne pouvais rien y faire.
Ce qui m'inquiète aussi, c'est l'incertitude d'avoir une dispense de sport l'année prochaine. C'est assez embêtant de ne pas avoir de moyenne de sport qui permet à beaucoup de se rattraper alors imaginez si je dois courir. Je n'arrive plus à courir, la douleur me prend et s'intensifie jusqu'au moment où j'arrête de courir. Elle me donne des avertissements, elle m'interdit de vivre. Je ne tiens pas cinq minutes alors comment tenir deux heures. C'est la question que je me pose. Ma mère me dit d'en parler au prof si dispense, il n'y a pas mais connaissant ce professeur, je pourrais toujours espérer ne serait-ce que de la compréhension. Je vais devoir accepter d'avoir une moyenne qui tourne aux environs de trois. Quatre si j'ai de la chance aux évaluations.
Désolée pour ce long charabia - j'ai du oublier des trucs à raconter. Merci pour votre lecture et si vous connaissez quel médecin je dois aller voir. En fait, je voudrais le nom de la spécialité, je me chargerais d'en trouver un. J'habite Lille.
Comme le stipule le réglement, il n'est pas autorisé de citer de noms de médicaments. Merci de ta compréhension, l'équipe des Modérateurs.