- lun. févr. 25, 2008 11:44 am
#102485
Bonjour Ray,
Je suis le papa de Thomas dans "Histoires d'enfants". Je sors de mon week-end et en arrivant sur le site, je tombe sur cette "nouvelle histoire" : l'histoire de Lou. A vrai dire, à chaque fois que je vois entrer une nouvelle histoire ici, cela me fait quelque chose. Je comprends le sentiment des parents qui entrent, leur ressenti. Et pourtant, je n'ai qu'une petite année de vie sur ce forum. Bien moins que beaucoup de gens ici.
Les commentaires et les réactions des gens autour sont les mêmes, pour tous. On a entendu quelquefois que Thomas était trop gros, que c'était parce qu'il se tenait mal assis, qu'il ne faisait pas assez de sport aussi. Alors, je me suis senti mal par rapport à tout cela, je me suis senti moi aussi responsable. Je me suis renseigné sur des sites médicaux. La cause est soit idiopathique soit liée à une maladie semble t'il. Mais en tout cas pas à un problème de posture ou de "chose mal faites par nos enfants".
On nous a aussi dit qu'il "allait s'y faire", que ce "n'était rien" ou d'autres choses du même accabit. Qu'il "y avait bien pire"... , qui sait ?
Alors, je me suis fait une culture personnelle sur la maladie de mon fils. Je sais que la cause est idiopathique, "accidentelle" presque. Et je passe outre des commentaires des autres. Je sais où je vais, comment j'y vais et ce qui en découle. J'ai balayé quelques unes de mes anciennes relations parce que leurs opinions non fondées ne m'intéressaient plus et ajoutaient même à ma peine. Je marche mieux sur le chemin de la maladie avec mon fils, depuis. Presque serein et doté d'un courage que je n'avais pas au début.
Parce que le corset, même s'il soigne, c'est une injustice. Il vient un jour dans la vie de nos enfants, sans prévenir et sans dire quand il s'en ira. Alors, on s'en fait un ami, un soutien pour nos enfants. Moi aussi, j'ai de la peine chaque jour lorsque je pense à mon fils, même si lui fait de son mieux pour bien vivre les choses au jour le jour. Il arrive qu'il se sente comme tout le monde ou se fasse une indifférence de son corset. D'autres fois, il se sent différent mal dans sa peau alors on prend le temps d'en parler, d'en reparler encore. Même dans dix ans, j'aurais encore le coeur qui se serrera quand j'y repenserais. Je lui donne mon temps et ma confiance. S'il arrive qu'il pleure, j'essuie ses yeux d'un revers de mon coeur. S'il est angoissé, je lui donne mon courage et fait de chaque jour une belle journée. Pour lui et pour nous.
Thomas s'est fait au corset, il a dormi sa première nuit avec, s'en est fait une habitude... forcée, sans sourciller. Lou s'y fera, trouvera les positions pour dormir, jouer, vivre et serrer les siens contre lui. Malgré les regards ou les questions des autres, les doutes de ses parents ou les siens. Avec l'attention de ses parents, un enfant arrive à tout, comprend tout et se fait à tout...
Bon courage à vous tous,
Franck