bonjour à tous
j'ai lu beaucoup de vos histoires et c'est vrai que la question du suivi psychologique revient presque tout le temps...
c'est une question à laquelle je suis particulièrement sensible car j'ai arrêté mon traitement à 17 ans, puis je ne l'ai repris que 10 ans plus tard, justement parce que je n'arrivais pas à faire face psychologiquement, et qu'il était plus simple pour moi de nier la réalité.
je le regrette aujourd'hui, car entre temps j'ai pris 25° de plus. Parfois je me dis que si j'avais bénéficié d'un suivi psychologique approprié je n'aurais pas perdu tout ce temps...
j'en ai beaucoup voulu aux médecins, mais maintenant je pense que ce n'est pas forcément d'eux qu'on doit attendre ce suivi.
En effet, connaître techniquement la scoliose, c'est déjà une somme de connaissances énorme (que d'ailleurs tous les médecins spécialistes "des os et des muscles" -on va dire comme ça car la spécialité a souvent changé de nom..., n'ont pas) .
Pour les chirurgiens, c'est encore tout un autre champ de connaissances, immense lui aussi...
Je pense que les médecins et les chirurgiens ne sont pas forcément insensibles à nos problèmes psychologiques (même si il y en a qui le sont), mais qu'ils ne savent tout simplement pas grand chose.
Parce que la psychologie est une spécialité médicale à part entière, d'une part.
d'autre part, parce que nous, les patients, nous sommes ceux qui avons le plus de connaissances sur ce que nous ressentons (psychologiquement, mais aussi au niveau de la douleur).
habituellement quand on a subi un traitement on ne revient pas des années plus tard raconter à son médecin ce qu'on a ressenti psychiquement...et c'est à mon avis une des raisons pour laquelle la prise en charge psychologique du traitement de la scoliose n'avance pas trop.
je pense que l'intérêt d'une association pourrait être justement de collecter certains problèmes psychologiques que nous ressentons, de voir si par hasard il y a des choses qui reviennent souvent, et d'en parler aux médecins (ça c'est le côté militant de marina... :cotent ). Je crois que si j'avais des compétences sérieuses dans le domaine psychologique c'est ce que je ferais.
un autre problème pour lequel le suivi psychologique est difficile, c'est que nous sommes tous différents! et que ce qui est gênant pour certains ne va pas du tout perturber d'autres. en plus, comme beaucoup le disent, cela change au fil du temps... parfois sur le moment tout va bien, et ce n'est que quelques années plus tard qu'on se rend compte que quelque chose ne va pas.
je suis d'accord moi aussi avec l'idée de consulter un psychologue ou un psychiatre, je pense que cela a aussi l'intérêt que lui ne va pas se focaliser uniquement sur la scoliose, mais va aussi nous aider à mettre le doigt sur les autres facteurs qui font que maintenant la scoliose nous pose un problème.
elize, je pense que c'est tout à fait normal de te poser des questions sur l'opération... je suis dans le même cas que toi (sauf que je ne sais pas encore si je vais être opérée, c'est juste envisagé) et j'essaie de ne pas nier mes angoisses. Au contraire, j'essaie de répondre le plus possible aux questions que je me pose (est-ce que j'accepte les risques, la perte de mobilité éventuelle, est-ce que j'accepte de ne pas avoir d'amélioration esthétique flagrante après l'opération...). Ainsi le moment venu je ne regretterai pas d'y être allée, je ne pourrai pas me dire que je n'avais pas bien pesé le pour et le contre.
sur le site il y a beaucoup de témoignages de personnes opérées récemment, cela m'aide à me représenter ce qui m'attend et à me préparer.
N'hésite pas à poser plein de questions à tout le monde! (beaucoup d'entre nous aiment bien répondre à des questions :cotent )
n'oublie pas non plus de penser à autre chose car il n'y a pas que ta scoliose! avec d'autres centres d'intérêt qui nous font du bien, nous pouvons beaucoup mieux faire face au traitement
bon courage
(et désolée pour la longueur du post, je suis bavarde, je sais...)