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Un espace d'échanges pour ne plus être seul avec sa scoliose

Image de soi, relations aux autres, entourage, l'amour......
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Bonjour, je m'appele manon, j'ai 28 ans et à 17 ans, j'ai été opéré, c'est à dire 11 ans, le 15 novembre. Alors que j'avais 16 ans et demi, l'infirmiere qui faisait le visite médicale pour le brevet m'a dit: " Tu as une scoliose ", mais pas s'il fallait faire une radio. C'est quelques mois plus tard après une radio des poumons que j'ai su qu'elle était de 60 °. Ma mère est allée voir le médecin qui me suivait depuis mes 6/7 ans et selon ses dires à tout cassé dans son cabinet. A part ma grand-mère qui avait fait souvent remarqué que j'avais une épaule plus haute que l'autre, personne ne s'en était aperçu. Nous avons vu avec ma mère, un autre médecin qui a dit que j'aurai peut-être un plâtre, j'ai dit " je ne vais pas aller avec un plâtre au lycée" ( à l'époque je ne savais pas à quoi cela ressemblai maintenant je sais grâce au forum, d'ailleurs j'aurai préféré cela quel l'opération). Mais c'était déjà trop tard j'avai fini ma croissance. J'ai vu deux spécialistes, les deux ont donné la même réponse, opération. Il m'a été dit par je ne sais plus quel médecin que c'était à cause de mon surpoids, J'ai pensé alors " Et le sac de 10kg sur le dos, il n'y est pour rien, peut-être ?" J'ai pleuré à cause du BEP CSS que je n'allai peut-être pas pouvoir faire. A la rentrée, ma mère en a parlé du prof principale. J'en ai parlé au filles de ma classe ( il n'y avait que des filles dans ma classe), le dernier jour avant de partir, mais pas en detail. Elles m'ont recopiées les cours loupés et je suis allée les chercher chez l'une d'entre elle. Je suis entrée à l'I st P., le 18 octobre pour 3 semaines, la 1 er ma mère était là. Au début, je n'étais pas très à l'aise et puis je me suis habituée. J'ai fait de la kiné, des exercices et des élongations, cela vous rappele quelque chose ? Je lisai pendant que j'étais sur la table ou en faisant du bird. Je m'y suis faite une amie séverine qui avait 11 ans et demie et allait être opérée, elle aussi pour une scoliose, 2 semaines après moi. Je n'aimai pas trop la kiné, mais j'adoré la balnéoLors de mon hospitalisation ma mère était avec moi. J'ai eu quelques visites quand j'étais à l'hopital, mon père seul ou avec mon jeune frère, ma grand-mère, ma tante, mon grand frère et la meilleure amie de ma mère.Heureusement qu'elle était là. J'ai eu mes règles vers la fin de la 2 ème semaine à l'hopital, elle m'a aidé pour mettre les serviettes, ben oui essayez-vous d'en mettre une dans votre culotte et de la remonter quand vous ne pouvez pas vous baisser. J'ai été shooté par la morphine jusqu'au vendredi après l'opération le vendredi, la kiné m'a fait asseoir sur le lit, m'a donné une grande claque sur le dos car je respirai mal, a essayé de me faire marcher, puis m'a assis dans le fauteuil de la chambre et quelques minutes et revenu pour me rallonger dans mon lit L'après-midi, j'ai marchai un peu plus, puis peu à peu, jour après jour, j'ai remarché un peu plus. La 1 er semaine de retour, à l'Institut, ma mère était encore là. De retour au centre de rééducation, on m'a fait un plâtre pour mon corset. Je ne sais pas son nom, je me rappele qu'il avait un clip en métal au- dessus de la potrine en haut et un scratch en bas. Je me souviens qu'il ne fallait pas que je m'assois sur un truc mou genre canapé avec, sinon il remonté et que je m'amusais à taper dessus comme sur un tambour. Je vous dis pas pour s'allonger, se relever avec. Je ne l'avais que de jour, mais j'aimai m'allonger sur mon lit pour me reposer ou regarder la télé. C'est vrai, c'est pénible quand il fait chaud, je l'ai eude décembre à mai, et cette année-là, en avril, cela chauffait dejà pas mal. En plus, je nageai dedans ( j'ai été mise au régime en arrivant à l'institut). Les filles de ma classe savaient ce qui m'était arrivée, car ayant reçu une carte de leur part, avec pour chacune un petit mot et une signature, je leur avais répondu avec une grande lettre où j'expliquai et qu'une des profs à lu en classe. Je n'ai jamais eu de commentaire de leur part sur mon corset ou ma cicatrice ni de la part de quelqun d'autre. J'ai été contente d'apprendre qu'en suisse, il y a un dépistage systématique et obligatoire des scolioses dans les écoles, car mon grand frère et son épouse y vivent avec ma nièce de 2 ans et demi et bientôt un neveu en février. Je sais que je ferai attention à cela pour mes enfants si j'en ai un jour pour qu'ils ne vivent pas ce que j'ai vécu.
J'ai eu mon BEP, je me demande encore comment et garde des faux jumeaux de 3 ans et demi et ce depuis 2 ans, ils sont terribles parfois, mais je les adore. J' ai parlé aux parents des jumeaux, cela ne les gêne pas. Je me rappele qu'une fois, le papa m'a demandé quelle taille faisait ma cicatrice et que j'ai dit en la tâtant, elle va " de là à là", il a été plutôt impressionné.
Je me suis regardée dans le miroir, j'ai une hanche un peu plus large que l'autre, des petits seins qui tombent, un ventre un peu rond et des vergetures dues à mon surpoids à l'adoslescence, mais je ne trouve pas si mal, finalement !
Je ne complexe pas sur ma cicatrice. Je me fiche de ce que pense les gens en la voyant. J'en plaisantai encore le week-end dernier avec ma mère qui va se faire opérer ses pieds " cherche pas, t'aura jamais une aussi grande cicatrice que la mienne, 44 agraphes, qui dis mieux ?"
Hier matin, je suis allée faire des radios, il a encore fallu que je mette seins nus et cela me gêne car je suis pudique.
Cela me rappele une fois où j'attendais allongée parterre vêtu seulement pour que l'on me fasse une radio de contrôle à l'hopital L. et qu'une femme infirmière ou autre, je ne sais plus et entrée dans la piece et est ressortie en laissant la porte entrouverte, j'étais gênée, n'importe qui aurait pu me voir.
C'est vrai qu'on nous dit pas ce que sera la vie après l'opération, moi cela m'est tombée dessus comme ça du jour au lendemain. Je me souviens m'être dit qu'après l'opération, je ne serai plus normal, plus comme les autres filles de mon âge et me suis demandée quelle serait la réaction de l'homme que j'aurai, un jour dans ma vie quand je lui dirai, est-ce qu'il voudrait encore de moi ?
Avant d'aller sur ce forum, je m'étais plusieurs fois posée la question pour la péridurale, mais jamais pour faire l'amour. Je n'ai jmais eu de petit ami et n'ai jamais fait l'amour. Maintenant, je me dis qu'il ne me manque qu'une chose, un amoureux ! :bisous1
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Par Rosy
#183632
merci pour ton témoignage :bisous
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Par verodu26
#184147
merci luna pour ton témoignage, j'espere du fond du coeur que d'ici peu tu rencontrera l'homme de ta vie, je ne pense pas que ton parcours sera un frein à trouver l'amour, il faut juste que tu prenne confiance en toi,tu n'est pas differente des autres, juste que ton parcours est different de par ta maladie. :bisou1
Par louna82
#185150
Salut Rosy ! Salut verodu26! Merci pour vos réponses. Verodu26, tu as raison quand tu dis qu'il faudrait que je prenne confiance en moi.

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