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Un espace d'échanges pour ne plus être seul avec sa scoliose

Image de soi, relations aux autres, entourage, l'amour......
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Par gdan13
#117888
Je m'aperçois en parcourant les forums qu'il y a souvent, en plus des souffrances physiques, des souffrances morales, notamment chez les ados.

Je me dis qu'une réflexion philosophique pourrai peut être en aider certain.
Et la je parle de philosophie au quotidien, celle qu'y peut rendre notre façon de penser et de vivre plus agréable.
Le but c'est d'avoir sa propre réflexion, plutôt que d'associer mécaniquement à un problème des règles, des morales et des préceptes appris depuis la naissance et donc considérés comme normales.
C'est à la portée de tout le monde et c'est moins cher qu'un Psy.

Il serait intéressant que ceux qui le veulent expliquent quel est leur philosophie pour mieux vivre leur scoliose.

Bon, aller, je lance le premier sujet.

Le regard des autres et la souffrance morale
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Pourquoi vouloir attribuer aux autres des pensées et un regard sur nous qu'il n'ont peut être pas ?

Voici un exemple concret qui pourrait aussi bien s'appliquer sur l'impression que l'on aurai d'une personne que l'on croise alors que l'on porte un corset ou que l'on est en maillot avec ses cicatrices.

Ma femme rentre du jardin et me dit:
Le voisin est en train de tailler ses haies, j'ai voulu lui dire bonjour mais il ne même pas regardé.
La, il y a 2 façon de raisonner. Celle de ma femme qui pense que le voisin la vue ou entendu et qu'il la volontairement ignoré et la mienne qui pense qu'il était concentré sur la taille de sa haie et qu'il n'a pas remarqué sa présence.
Dans le premier cas ma femme va se pourrir l'esprit en pensant que le voisin lui en veut.
Dans le second cas moi je n'y pense déjà plus.

La souffrance physique est inévitable, la souffrance morale est optionnelle.

Si à la piscine on me marche sur le pied, ça me fait mal, c'est inévitable.
La même personne me dit « t'es moche, avec ton dos droit on dirait un porte manteau »
Si j'accepte sa réflexion je vais souffrir moralement et y pensé en boucle.
Mais contrairement à la souffrance physique, rien ne m'oblige à avoir une souffrance morale.
Pour cela il suffit que je refuse sa réflexion. Concrètement j'ignore cette personne et ce qu'elle me dit.
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Par tondeuzze
#117900
oula , c'est bien compliqué :quoi , mais je crois avoir compris :bravo , je comprend se que tu veux dire , mais c'est des fois difficiles de supporter certain regards car ils existes bien reellement , j'en ai beaucoup souffer pas a cause de mon corset , mais de ma bequille (entre mes 2 corset pour marcher droite sans trop de douleur) les gens qui regerde "discretement " (alors qu'on les a bien vu !!) et qui font semblant de rien .je me souviendrais toujours d'une petite fille qui fixée ma bequille puis mon visage , puis ma bequille ... je lui est sourie , elle aussi , elle a demandée a sa maman pourquoi j'avais la bequille et sa maman l'a tirée violament par le bras on la grondant de ne pas regarder les gens comme sa , alors qu'elle etait juste curieuse (elle devais avoir 5-6 ans)!! Les"autres" nous scrute pour savoir se que l'on a et a la longue sa devient pensant , enfin c'est mon point de vue .... lol
:sourire :positif :chance
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Par gdan13
#117919
Avoir une réflexion personnelle sur les événements qui nous arrivent est à la porté de tout le monde.
En faire la démarche, c'est ça qui est plus compliqué. C'est en découvrant les réflexions qui ont amené les autres, dans une même situation, à avoir une attitude différente, en bien, par rapport à notre propre ressenti que l'on peut arriver à se faire sa propre philosophie. Mais j'ai pas dit que c'était facile.

Bien sur que des regards existent. Mais sais tu ce qu'ils pensent réellement ?
Le pauvre que lui est-il arrivé ?
J'aimerai pas être à sa place ?
Il est super son tee shirt ?

Si tu te demandes ce que pense de toi les gens qui te regardent, effectivement tu es en souffrance.
Mais à quoi ça sert de faire des hypothèses sur la pensé des gens ?
Et si on voit que les autres nous scrutent pour savoir se que l'on a, c'est que l'on scrute soit même les autres à la recherche de leurs réactions. C'est un comble !
Si tu n'avais rien, tu ne passerais pas dans la rue en regardant tous les gens pour savoir ce qu'il pense de toi ?
Alors fais pareil. Ne te préoccupe pas du regard des autres et ça ira beaucoup mieux.

Essaye de ne pas prendre non plus toutes les réaction des gens comme un regard sur ta maladie.
La mère a grondé son enfant en lui disant de ne pas regarder les gens comme ça.
On est la devant un réflexe conditionné par la morale ou la politesse. Elle aurait certainement eu la même réaction si tu avais été un Punk et que sa petite fille lui demande pourquoi tu avais une crête rouge et verte sur la tête.

Mais ta réponse est très positive, car donnée son opinion sur un sujet philosophique c'est déjà engager une réflexion.
:bravo1
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Par marietout
#117920
Quel sujet ! Pour ma part, j'avance avec un grand sourire et je parle parfois même à des gens que je ne connais pas pour lier conversation.La scoliose c'est derrière, mais nous nous sommes devant ! Autre phénomène que penser devant une maladie grave mais qui ne se voit pas...Autre réaction: le doute de l'autre. Impossible de savoir à quoi peut penser l'autre, alors pourquoi se prendre la tête sur des paroles non dites. Pour moi la philosophie de la vie c'est d'avoir la VIE et d'essayer d'en profiter du mieux possible avec ses propres moyens. Quand à ceux qui parlent ce peut être une interrogation normale ou une méchanceté, dans le second cas ignorer la personne!
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Par chris
#117928
Souvent au travail, je suis dans le hall d'accueil, quand des représentants viennent (et qui ne me connaissent pas) en voyant ma position me demande ce que j'ai, je vois à leur question que ce n'est pas mal intentioné, ils ont meme l'air de me plaindre, et alors j'en profite pour parler de la scoliose et leur expliquer notre maladie et ses conséquences, :bisous1
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Par marina
#117981
merci gdan pour ton sujet!

je suis bien d'accord avec toi, quand on a un problème, que ce soit une "différence" par rapport à la norme ou autre chose, on peut raisonner comme la majorité des gens le font (à savoir tout ce qui dévie de la moyenne n'est pas acceptable), et dans ce cas on va droit à la déprime... ou bien on peut essayer de réfléchir plus que les autres et là on tient le début de la solution.

pour la question du regard des autres, pas facile de l'évacuer car nous sommes des êtres faits pour la vie en société et la relation avec nos semblables... on ne peut donc pas passer son temps à ignorer les autres.

alors maintenant voilà comment moi je gère le regard des autres...

les gens qui ne vont faire que passer dans ma vie (croisés dans la rue par exemple), je ne m'en occupe même pas car... il ne vont faire que passer et la minute d'après je les aurai oubliés.
Comme dit Tondeuze, avec les enfants c'est parfois plus difficile car ils n'ont pas encore appris certaines règles, donc quand ils s'interrogent, ils posent leur question à haute voix... mais c'est juste parce qu'ils veulent comprendre, il n'y a aucune méchanceté là-dedans.

pour les gens que je vais cotoyer plus longtemps, je pense que le regard que les gens vont porter sur nous dépend beaucoup du regard que nous portons sur nous-mêmes.
Je m'explique... Par exemple, si je suis déprimée à cause de ma scoliose et que je suis renfermée sur moi-même, les gens ne vont pas forcément voir la scoliose car les gens qui ne sont pas spécialistes sont bien incapables de voir une scoliose.
Mais ce qu'ils vont voir c'est une fille grognon et triste. Donc ils n'auront pas très envie d'être mes amis...

Au contraire, si je suis positive et que je ne pense pas à mon dos toute la journée, les gens vont remarquer tout de suite une fille sympa, ouverte, attentive aux autres, qui s'intéresse a plein de choses... Et seulement au bout de quelque temps, peut-être, ils vont remarquer un petit truc bizarre dans mon dos (et encore ce n'est même pas certain).
Mais comme la relation aura été créée auparavant, soit ils n'en parleront pas car ils pensent que l'essentiel de moi est ailleurs, soit ils aborderont le sujet en toute simplicité et là ce sera plus simple pour moi d'expliquer.

Mais souvent, on n'ose pas en parler tout simplement car il reste un petit fond de honte... et là c'est la grosse erreur à mon avis.
Nous n'avons pas à avoir honte de ce qui nous est arrivé indépendamment de notre volonté... mais au contraire nous devons être fiers de ce que notre volonté nous a permis d'en faire.
Mais là c'est un autre sujet de réflexion ;)

donc merci à notre philosophe du forum et à bientôt pour d'autres discussions...
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Par gdan13
#118059
Tu as raison bien sur, il n'est pas question d'ignorer tout le monde. Mais en fait je n'ignore pas les autres, sauf ceux qui m'agressent. Ce que je veux dire et ce que je fais, c'est que je ne me pose pas la question de savoir ce qu'ils pourraient penser de moi. Ce n'est pas pareil que de les ignorer.

Je suis tout à fait d'accord avec toi, il ne faut pas imposer ou vouloir transférer par son attitude ses problèmes sur les autres. De la même façon je pense qu'il ne faut pas s'approprier les problèmes des autres.

Pour la honte c'est un sentiment que je n'ai jamais eu et encore moins pour ma scoliose. C'est même la première fois que quelqu'un m'en parle. Je suis d'accord avec ta position la dessus. La honte c'est une morale qui a pour but de culpabiliser les gens. En quoi je devrais être coupable d'être malade ?

Merci à toi d'avoir expliqué ta philosophie. :bravo1

Le débat continu n'hésitez pas à intervenir. :welcome
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Par Gitty
#118072
:bravo pour ces réflexions , j'approuve vos mots , c'est tellement vrai !! :bisous1

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