- jeu. août 19, 2010 12:20 pm
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Bonjour,
Les nouvelles sont bonnes pour Axel. Et oui, le temps passe et déjà six mois qu’il porte son corset avec volonté et sérieux. Ce rituel de l’heure de liberté sans corset, nous l’avons connu nous aussi, il y a de cela quelques temps, quelques années déjà. Cette heure de liberté reste la petite récompense d’une longue journée de courage. Le temps s’arrête un peu et les choses semblent reprendre leur cours. C’est l’heure du bain, l’heure des câlins et souvent aussi des grattements. Tout cela a tellement d’importance au milieu de ce traitement si long pour chacun. Le temps qui passe et l’application permettront peut-être par la suite à Axel de bénéficier d’un peu plus d’heures de liberté. Pour se faire câliner encore plus, prendre un peu de temps pour se laisser aller ou jouer tout simplement. Je l’espère de tout cœur.
Les vacances se sont bien passées et ont même permis d’en profiter un peu plus que d’ordinaire. Mais sans abus, juste pour profiter de la mer, du vélo. Tout cela aussi a tellement d’importance sur le long terme. Pour arriver à tenir longtemps en acceptant le traitement, en sachant que l’on peut profiter de tout comme les autres.
Le corset semble bien remplir son rôle puisqu’il faut remonter de manière régulière les mâts. C’est sûrement une preuve de son efficacité puisqu’il aide Axel à s’étirer pour contrer la scoliose. C’est sûr qu’il en provoque des regards ou des interrogations, ce corset. Beaucoup n’en ont jamais vu. D’ailleurs, comme je le disais lorsque Thomas le portait, nous n’en avions jamais vu auparavant nous non plus. Alors, on comprend un peu tout cela, même si les choses sont un peu dures à gérer parfois.
Pour la rentrée, il semble que tout soit prévu et que les choses se passeront bien. Peut-être faudra t’il prévoir une petite intervention le premier jour afin de tout expliquer aux camarades, avec l’accord de l’instituteur. La raison de ce corset, le pourquoi de ce traitement. Nous l’avions fait pour Thomas et chacun avait compris et posé les questions qu’il voulait. Ensuite, une fois expliquées, les choses étaient devenues acquises pour les copains et il n’y avait plus eu de problèmes pendant l’année scolaire.
C’est drôle tout cela, tout ce que tu nous racontes. Cela fait bizarre. Bizarre parce que l’on a connu tout ce que tu écris. Drôle parce que le temps qui est passé depuis a rangé cela un peu à l’abri des regards, dans une boîte à souvenir dans nos esprits. Et il suffit que l’on lise un peu pour retrouver le goût, pas forcément mauvais, de ces moments d’autrefois que l’on a vécu en Milwaukee. Oui, cela rappelle plein de choses. Plein de moments tristes ou gais, drôles aussi quelquefois. Cela rappelle aussi plein de moments d’affection, de mots d’amour, de petits instants de douceur que l’on avait un peu oublié avec le temps. On s’en souvient finalement comme si c’était hier, de ce bout de chemin... avec affection. Sans regrets et avec fierté.
Meilleures pensées,
Franck